Ella Baché
- Responsable Ressources Humaines
Paris
maintenant
Extraits des livres de Recettes de Beauté écrits par Madame Ella Baché
CREME TOMATE
« J'ai créé la Crème Tomate pour l'éclat du teint.
Dans mon pays, les paysannes ont un très joli teint quand elles sont jeunes. J'en ai vu très souvent certaines mettre de la crème fraîche dans le creux de la main pour nettoyer leur visage. D'autres coupaient, dans le même but, une tomate en deux et s'en frottaient les joues et le front. Cette recette empirique s'explique, j'en ai trouvé la raison : si les tomates éclaircissent le teint et affinent la texture de la peau, c'est qu'elles contiennent des aminoacides et de la vitamine C. J'ai donc composé une Crème fine et nourrissante, moins grasse que le Lait démaquillant, à laquelle j'ai incorporé des tomates. »
MY EPIL
« J'ai conçu la cire froide, mon produit le plus original, grâce à mon mari.
Je préparais déjà depuis longtemps à New York de la cire chaude que je vendais aux esthéticiennes. A New York, l'Institut et le Laboratoire fermaient à cinq heures et demi, et mon mari venait me chercher
tous les après-midi. Presque chaque fois, surtout lorsque les fenêtres étaient fermées, l'Institut sentait très fort la cire chauffée et, souvent, la fumée de la résine. Mon mari détestait cette odeur de fumée et, comme il devait m'attendre, il essayait de me pousser à faire une cire qu'il connaissait.
Archéologue, il avait beaucoup voyagé en Orient. Il avait remarqué que les femmes fabriquaient une espèce de cire en formant une boule avec du sucre, du citron et du café noir. Elles avaient l'habitude de bavarder, cette boule dans la main, assises en cercle dans la cour de leur maison et, chaque fois qu'elles apercevaient un poil, elles appuyaient vite la cire dessus et l'enlevaient...
c'était un passe-temps comme un autre. En 1950 j'ai essayé de faire dans mon Laboratoire une formule de cire froide qui demeure stable. J'avais l'habitude, en me réveillant le matin, d'imaginer la formule dans ma tête, au lit, et je suis arrivée au Laboratoire pour l'exécuter. Cela a réussi du premier coup ; mais il ne s'agissait que d'une formule qualitative, sans étude de proportions.
Il fallait ensuite établir la vraie formule avec des proportions déterminées. J'ai essayé, une fois, dix fois, sans succès. J'ai recommencé sans cesse, un samedi et un dimanche du matin au soir.
Impossible de dire combien de fois j'ai modifié la formule ; le lundi matin, quand le personnel est arrivé, je l'avais trouvée.
CREME INTEX
«En suivant les recherches allemandes et américaines en dermatologie, j'avais appris que l'on traitait les brulures et les blessures de guerre des soldats américains avec une pommade à base d'huile de flétan.
Il existait déjà, en 1931, une littérature importante concernant l'effet de l'huile de flétan, aux vertus cicatrisantes, pour débrider et désinfecter les blessures. Cette huile offre le grand intérêt d'absorber les cellules mortes comme un papier buvard, et de les dissoudre à la longue. C'est la raison pour laquelle elle n'obstrue pas les pores, mais au contraire « digère » leur contenu. On avait observé que, par prolifération très accélérée des nouvelles cellules, les blessures se refermaient sans cicatrice. Cette action a une très grande importance sur des peaux eczématiques ou très sensibles. L'huile de flétan contient surtout de la vitamine A et, en moindre quantité, de la vitamine D, en proportions équilibrées avec les sels de calcium : on ne parvient à réaliser une telle composition avec aucune vitamine synthétique.
Je l'ai utilisée comme élément actif de la crème Intex.
Je faisais alors venir directement mon huile de flétan de Norvège et j'ai toujours continué, je n'ai jamais changé de fournisseur.
